7 sites japonais en attente de figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

30 Jan 2019


Le Japon ne cesse de nous prouver sa richesse culturelle, historique et naturelle, ayant de nombreux sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial. En 2018 ont été ajoutés les sites des chrétiens cachés de la région de Nagasaki, comprenant les sanctuaires, grottes et églises de l’île de Goto. Mais de nombreux autres sites attendent de figurer dans ce classement. Nous vous présentons 7 de ces lieux incroyables, véritables trésors du passé, pour en apprendre plus sur la culture japonaise.

1. Les temples et sanctuaires de Kamakura

Ancienne ville de samouraïs aujourd'hui très visitée, elle fut la capitale du Japon de 1180 à 1333. Cette ville garde aujourd’hui des vestiges historiques et culturels  exceptionnels, possédant l’une des plus grandes statues de bouddha assis de l’archipel, haute de 13,5 mètres, et datant du XIIIème siècle. Kamakura abrite également l’un des plus importants temples Zen du Japon, le temple Kencho-ji, entouré par une magnifique forêt. Et ce sanctuaire n’est qu’un exemple de très nombreux temples de renom, comme le temple Tsurugaoka Hachimangu, ou encore le temple Hase-dera et ses magnifiques jardins d’hortensia. Bien des merveilles sont à contempler dans cette petite ville de bord de mer où l’ancien tramway Enoden circule encore dans les ruelles étroites jusqu’au large, vers l’île sacrée d’Enoshima.


Cliquez ici pour voir notre excursion à Kamakura.



2. Le château de Hikone

Le Japon avait un tout autre visage en l’an 1600, divisé en plusieurs états, chacun dirigé par un seigneur. Mais une bataille décisive à Sekigahara, l’actuelle préfecture de Gifu, opposa les armées samouraïs de l’est et de l’ouest. C’est le vénéré Tokugawa Ieyasu qui sortit triomphant et unifia pour la première fois le Japon. C’était le premier Shogunat. Le château de Hikone, situé au bord du lac Biwa près de Kyoto, fut l’offrande de Tokugawa à son seigneur favori, Naomasa li, en honneur à sa bravoure sur le champ de bataille. Le château de Hikone a donc une importance historique capitale, symbole de l’unification du pays. De nombreux daimyos s’y succédèrent jusqu’en 1868. Sa structure est composée de différents styles architecturaux qui le rendent unique, et à sa base figure un superbe jardin japonais, le jardin Genkyu En.



3. Site archéologique de Fujiwara, ancienne capitale du Japon dans la région d'Asuka.

La région d’Asuka près de Nara garde les vestiges la ville antique de Fujiwara, capitale impériale de 694 à 710, la première capitale du Japon. Les fouilles archéologiques ont dévoilé les traces d’un vaste palais de plus d’1 km² dans une ville dont la superficie aurait été de 5 kilomètres. On y apprend encore aujourd’hui les technologies de construction de l’époque et l’on y a retrouvé d’anciennes tombes et murs décorés de peintures. La ville de Fujiwara a brûlé alors que Nara devenait la nouvelle capitale, et n’a jamais été reconstruite.



4. Sites archéologiques Jomon de Hokkaido, du nord de la région de Tohoku et autres régions.

Ces sites représentent le Japon de la période des chasseurs cueilleurs, il y a plus de 10 000 ans. La période Jomon est liée à la découverte de nombreuses  poteries dont certaines ont été datées à plus de 16 500 ans. On trouve de nombreux sites reconstitués sur l’île d’Hokkaido et dans la région nord de Tohoku. On peut y observer le mode de vie des premiers peuples du Japon, les vestiges d’anciens camps et traces d’anciens rituels. On trouve par exemple le site Ofune à Hakodate (Hokkaido), ou Sannai-Maruyama à Aomori ou encore les reconstructions d’habitats Jomon dans la préfecture d’Iwate au site Goshono.


5. Kofun (tombeaux) de Mozu-Furuichi (IIIème siècle-VIIème siècle)

Au le milieu du IIIème siècle (période Yayoi), la reine Himiko gouverne le Japon (à l’époque sans les îles d’Okinawa, l'île d’Hokkaido et le nord du Honshu). Selon une légende, à sa mort, on construisit une tombe gigantesque en son honneur. C’est en 2009 qu’un groupe de chercheur découvrit que le Kofun (tumulus) Hashihaka, situé dans la préfecture de Nara à Sakurai serait sans doute la tombe de Himiko. A travers le Japon, plus de 80 000 Kofun, gigantesques tombeaux  à la forme de serrures ont été découvert, et l’un des plus vaste est le kofun de Mozu-Furuichi situé sur la pleine d’Osaka. Cette pratique serait datée du III ème au VIIème siècle. L’identité des personnes enterrées reste encore aujourd’hui un mystère mais on y a découvert des armes et armures, puis des outils démontrant la puissance technologique et militaire déjà très avancée à l’époque.


6. La mine d’or de l’île de Sado
La plus grande mine d’or du Japon est située sur l’île de Sado, au large de Niigata, à l’ouest du Japon. Elle fut exploitée pendant près de 400 ans (de la période Edo à 1989), et furent retirées presque 80 tonnes d’or sans compter plusieurs centaines de tonnes d’argent et d’autres minéraux. On peut visiter ce site aujourd’hui, et admirer la nature environnante. Plusieurs chemins sont possibles dont des visites guidées à l’intérieur de la grotte. On peut donc apprendre à connaître les techniques de l’exploitation minière et leur évolution durant toutes ces années. En 1601, l’île de Sado comptait environ une dizaine de maisons, ce lieu étant habité en partie par des intellectuels fuyant le gouvernement. Mais peu après que l’or y fut trouvé, l’île comptait 100 000 habitants.


7. Amami Oshima, Tokunoshima, la partie nord de l’île d’Okinawa et l’île Iriomote

L’île paradisiaque d’Amami Oshima est située au large de Kyushu, baignée dans un paysage naturel exceptionnel, les plages de sables fins, la mer transparente  et les forêts de mangroves en parfaite harmonie. Cette île est comparable à l’île d’Iriomote, à l’extrême sud de l’archipel d’Okinawa, ayant le même type de paysage et richesse naturelle. De plus, tout comme Tokunoshima, elles conservent une faune et une flore rare. On y trouve des espèces de reptiles, amphibiens, et oiseaux de races exceptionnelles, et l’on peut aussi mentionner le chat sauvage d’Iriomote, espèce unique et protégée où le singe araigné de Amami Oshima que l’on peut apercevoir lors d’une balade en kayak dans la mangrove. Dans les forêts vierges vit encore le lapin noir d’Amami, espèce primitive qui existait déjà il y a 10 000 000 d’années.