Qu'est ce qu'on mange au nouvel an au Japon? Découvrez le Osechi Ryōri

27 Dec 2019


Au Japon, depuis la période Hei’an (794-1185), on mange traditionnellement au nouvel an un assortiment de petits plats appelés Osechi pendant les trois premiers jours de l’année. En effet, à l’époque, la tradition était de ne pas cuisiner du 1er au 3 janvier, et à ces fins, la mère de famille cuisinait de quoi subsister jusque là. Les différents petits plats qui s’y trouvent, bien présentés dans une boîte appellé jubako, qui ressemble à une sorte de bento plus richement décoré, ont bien sûr évolués au fil des années, et peuvent changer d’une région à l’autre, mais voici ceux qu’on y trouve traditionnellement et le sens qui leur est donné :




- Kurikinton

Il s’agit d’une purée de patate douce à laquelle on ajoute des châtaignes sucrées. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un dessert, le goût très sucré de ce plat peut surprendre. Sa couleur dorée appelle à une bonne fortune pour l’année à venir.


 



- Datemaki

Ce plat est une omelette sucrée légère à laquelle on mélange de la crevette ou du Hanpen (pâte de poisson). Comme sa forme rappelle celle d’un parchemin enroulé une fois qu’on la coupe, cette omelette est apparenté à la soif d’apprendre et au succès dans les études.


 



- Tazukuri

Il s’agit de sardines séchées cuisinées dans le sauce soja. Le nom de ce plat signifie littéralement “faiseur de rizières” puisque historiquement, on utilisait la sardine pour fertiliser les champs. C’est donc un symbole de bonnes récoltes à venir.


 



Konbu

Les algues konbu, parfois appelées aussi kobu, sont enroulées autour de saumon pour créer des sortes de makis sans riz et au goût extrêmement riche. Comme le nom kobu rappelle le mot japonais yorokobu, on l’associe souvent à la joie et au bonheur.

 



Tai

Tai est le nom que l’on donne à la daurade rouge en japonais, qu’on prépare souvent en grillade. Son nom se retrouve dans le mot medetai qui signifie propice ou encore prometteur et il est donc le symbole d’un événement auspicieux à venir.


 



- Ebi

Vous avez peut-être déjà entendu ce mot puisqu’il signifie tout simplement crevette en japonais, et on le voit donc souvent sur les menus des restaurants de sushi. Avec leurs longues moustaches et leur dos courbé, ces petites bêtes représentent… les personnes âgées! Et elles se font donc symbole de longévité.

 



- Kuromame

Il s’agit de petits haricots noirs brillants qui sont en général esthétiquement plaisant puisqu’ils créent un contraste avec le rouge traditionnel des boîtes jūbako dans lesquelles sont servis les Osechi. Ces haricots sont considérés comme étant très bons pour la santé et sont donc le symbole d’une bonne condition physique pour l’année à venir.


 


- Surenkon

 

La racine de lotus est un ingrédient largement utilisé au Japon, au nouvel an, on la cuisine marinée dans du vinaigre doux auquel on ajoute du mirin et des épices. Les trous caractéristiques qui ponctuent le renkon représentent la possibilité de voir le futur, et donc le voeu d’un futur heureux.

 



Namasu

Il s’agit d’une salade de carottes râpées et de daikon (radis japonais) très rafraîchissante dont le mélange de couleurs blanches et oranges évoque le bonheur. Le tout est mariné dans du vinaigre doux qui ajoute à la saveur du plat.




 



Kamaboko

Ce sont des petits gâteaux de poisson bouilli à la couleur blanche et rose. La présentation et très belle et leur texture est fondante, un peu comme du surimi. Leur forme rappelle le soleil levant du Japon et se veut donc un symbole festif.



 



- Kazunoko

Le kazunoko est un plat composé d’oeufs de hareng salés, dont le nom signifie littéralement “enfants nombreux” et il s’agit donc d’un voeu de fertilité pour l’année à venir.


 

Cette liste n’étant pas exhaustive, il existe de nombreuses variantes de ces plats et de ceux qui peuvent être ajoutés au Osechi Ryori. Si traditionnellement, la mère de famille était celle qui préparait ces plats, on peut désormais également les acheter ou les commander en magasins. Toutefois, leur prix reste assez élevé de part la qualité et la variété des ingrédients. On trouve récemment des versions occidentales, chinoises ou encore coréennes de cette cuisine. Alors si vous passez le nouvel an au Japon, faites vous plaisir en essayant ce repas traditionnel!