Récit de voyage à l'île de Ogijima et de Megijima Le Samedi 20 juillet (Setouchi triennale été)



Setouchi triennale été 19 juillet~25 août

Après avoir passé être arrivé en bus de nuit, la première chose que j’ai cherché près de la gare de Takamatsu, où il n’y avait presque personne, était évidemment un restaurant de Sanuki Udon. Sanuki udon, préfecture de Kagawa, les deux sont presque devenus des synonymes. Ce plat caractéristique consiste en un bol de nouilles chaud ou froid, avec ou sans tempuras, sa popularité est inégalée par les udon des autres préfectures et certaines personnes viennent de loin pour manger du Sanuki udon. La préfecture de Kagawa est donc LE lieu sacré, la terre bénie du Udon.
Quoi qu'il en soit, j'ai commandé un udon dans un restaurant en face de la gare de Takamatsu. Garni de tenkasu gratuit (pate de tempura frit ressemblant un peu à du riz soufflé), d'oignons verts et de fines tranches de viande sur mes nouilles udon pour seulement 410 yens, la qualité et la quantité était largement au rendez vous. 

Une fois avoir satisfait mon corps et mon âme, je me suis rendu au port de Takamatsu, à 5 minutes à pied de la gare. Si j’avais eu assez de temps, j’aurai voulu aller au parc Ritsurin, jardin de l’ère Edo, au musée d'art Isamu Noguchi et au sanctuaire Kotohira, également connu sous le nom de Konpira-san, mais cette fois je décidai de me concentrer sur le festival d'art de Setouchi et de découvrir les île de Megijima et d’Ogijima, toutes deux proches de Takamatsu et accessibles depuis son port.

Comme prévu, et bien qu’il ne fut que 8h du matin, le ferry était bondé, nombre de gens profitant du week-end pour se rendre au festival. En arrivant à Ogijima, après une croisière de 40 minutes, on est accueilli par la première œuvre d'art, "L'âme d'Ogijima" de Jaume Prensa. L’oeuvre a été créée pour l’édition 2010 du festival et joue désormais un rôle de centre d'information touristique et de salle d'attente.

À Ogijima, dont le terrain est principalement constitué d’une grande montagne, la plupart des maisons sont construites sur des pentes et des murs de pierre sont empilés partout sur l'île, où les maisons et les champs sont construits. C'est une petite île d'une circonférence d'environ 7 Km. Le village est concentré autour du port et tout peut être fait à pied. A mesure que l’on marche le long des ruelles étroites entre les murs de pierre, on croise cafés, restaurants, oeuvres d’art…En arpentant les ruelles montantes et descendantes, semblable à un labyrinthe, je découvris successivement les oeuvres Akinorium d’Akinori Matsumoto, Memory Bottles de Mayumi Kuri et The Walking Arch de Keisuke Yamaguchi. Les insulaires qui se saluent avec des sourires amicaux et les chats que l’on voit traîner un peu partout sur l’île sont des choses que l’on voit difficilement en ville.Pendant cette promenade, je me suis arrêter au restaurant local «Dorima no Ie» où l’on peut goûter à une cuisine médicinale sans pesticides et sans engrais qui fait du bien au corps (une réservation est nécessaire). Comme Ogijima est une petite île, je pensais n’y rester que deux heures, mais absorbé par ses différents centres d’intérêts, je décidai de retarder mon départ, et de prendre le ferry de 13h00 pour Megijima.
 Comparé à Ogijima, Megijima est un peu plus grande et son quartier du port, où la majorité de la population est établie, est plat. En arrivant, l'arrêt de bus est juste à côté et il faut compter environ 10 minutes pour atteindre le sommet de Washigamine. L’île aurait servi de modèle à celle d’Onigashima dans la légende extrêmement célèbre au Japon de Momotaro. C’est sur cette dernière que le jeune homme aurait vaincu les démons qui se cachaient dans la grotte que l’on trouve non loin du sommet. Quand on descend du bus, de nombreux artifacts liés aux “démons” sont disposés un peu partout, mais à vrai dire, je suis obligé d’avouer que l’endroit fait un peu attrape-touriste. Personne ne sait quand, pourquoi, par qui ni comment la grotte a été creusée, ce qui la rend intéressante et on peut également y voir d'innombrables tuiles à l'effigie de démons faites par les étudiants de la préfecture de Kagawa. Mais l’accumulation d'autres objets, sculptures, etc de toutes sortes étaient un peu cheap à mon goût.Toutefois, en me rendant jusqu’au point d’observation au sommet de la montagne, j’ai pu profiter d’une vue imprenable sur la mer de Seto. En me demandant si être venu jusqu’ici en valait vraiment la peine, je redescendis à pied au lieu de prendre le bus. Sur ma route jusqu’au port je croisai le chemin de plusieurs oeuvres telles que Terrace Wind de Yasuyoshi Sugiura, Mecon de Shinro Ohtake, Laundry de Leandro Erlich. A proximité du port, en plus d'œuvres telles que Souvenirs du XXème siècle (auteur: Hagetaka Funjo) et Le Parking des Mouettes (auteur: Takahito Kimura)", le constructeur de grue Tadano présente une réplique d’un moai de l’île de Paques, qui fût construit en tant que test pour des travaux de restauration à venir. Contrairement aux oeuvres nostalgiques d'Ogijima, celles de Megijima étaient quelque peu comique, peut être du fait du lien avec la légende de Momotaro à Onigashima.Après une nouvelle croisière de 20 minutes à bord du dernier ferry pour rentrer à Takamatsu, j’ai cherché un des rares restaurants de udon ouverts le soir dans le centre-ville animé. Le temps passé à Megijima et Ogijima me semblait soudain être comme un rêve, et en réalisant cela, je ne pu m'empêcher de me sentir seul.