Le village mythologique de Togakushi (1/2)

24 Oct 2019


Perdu au coeur des Alpes Japonaises, dans la préfecture de Nagano, le village de Togakushi demeure un havre de sérénité depuis des siècles. Lové par des collines et montagnes, ce lieu de pèlerinage se teinte de magnifiques couleurs rouges et oranges en automne. Il est encore peu connu de la foule touristique étrangère, et pour cause, c’est aussi un village de ninjas (espions japonais perfectionnés dans l’art du camouflage)!

Partons à la découverte d'un lieu emprunt d'histoires et de myhtologie sacrée.

Dans la mythologie Japonaise, la déesse du Soleil Amaterasu se terra dans une grotte Ama no Iwato, suite à la mauvaise conduite de son frère, privant la Terre de lumière.
Afin de faire sortir la déesse, les dieux organisèrent une fête. Les festivités battant leur plein et les rires se faisant plus fort, Amaterasu curieuse finit par sortir de sa cachette. Les dieux rendirent ainsi la lumière à la Terre et firent voler la porte afin qu’elle ne puisse plus y retourner. Cette porte se serait mue en mont: la Montagne Togakushi.

Le dragon Kuzuryū - autre divinité du folklore japonais - serait apparu en entendant l'écho de la porte de pierre malmenée et aurait fondu sur la terre, créant le temple Togakushi au pied de la montagne. 
Coincidence ou non, cette divinité est souvent associée à l’eau et on trouve le splendide lac Kagami-ike non loin du temple, sans mentionner le fait que Togakushi est régulièrement recouvert des brumes et pluies montagneuses. Vous trouvez également Kuzuryû à l’entrée des temples, au niveau du temizuya, fontaine à eau pour vous laver les mains avant la prière.

                  

C’est donc sur cette légende que se base la création du temple Togakushi. Connu comme lieu de recueillement et pour se ressourcer, il se compose de cinq temples vieux de plus de 2000 ans.

Mais ce n’est pas tout, l’histoire est plus complexe. Le temple Togakushi fut construit à une époque où les croyances bouddhistes et shintoistes cohabitaient en harmonie. Temple initialement bouddhiste, des moins y venaient s’entraîner et se recueillir mais le transformèrent en temple shintoiste pour y accueillir divers pèlerins, après l'ère Meiji. En effet, durant la restauration de Meiji eut lieu une période de rejet du bouddhisme, avac notamment le shinbutsubunri; terme qui désigne l'interdiction légale de mélanger les dieux kami (du shintoisme) et les bouddhas.

Emprunt de légendes et de beauté naturelle, le pélerinage des cinq temples a gagné en popularité auprès du public japonais.

Après cette introduction mythologique et historique, nous vous guiderons dans votre parcours initiatique des cinq temples et du reste du village, dans le prochain blog.

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