Le Sagicho de Katsuyama : festival enflammé

22 Feb 2019


Pendant le dernier weekend de février a lieu le festival Sagicho aussi connu sous le nom de “festival qui appelle le printemps” dans la ville de Katsuyama, dans la préfecture de Fukui (au centre de Honshu, l’île principale). Cette pratique remonte à plus de 300 ans, à l’époque de l’ère Edo, et a été inscrite au patrimoine culturel japonais. On y prie pour le bon déroulement de la nouvelle année et pour de bonnes récoltes.

La caractéristique de ce matsuri est la présence de 12 tourelles appelées yagura fabriquées en cyprès, disposées dans toutes la ville et dans lesquelles des hommes vêtus de longs kimonos rouges dansent au son des shamisen et frappent toute la journée des tambours taiko. C’est une pratique relativement répandue dans le Japon tout entier, mais les danses et les mimiques des joueurs de taiko ainsi que le rythme de la musique sont  typiques de la ville de Katsuyama.



 
Autour de ces tourelles, on accroche de longues bandes de papier de toutes les couleurs, appelés tanzaku. Chaque district de la ville choisit trois à quatre couleurs de tanzaku. Ces bandes de papiers étaient utilisées comme signalisation pour les soldats du feu pendant l’ère Edo (1603-1868). Ce festival revêt donc en outre une dimension de lutte contre les incendies et les catastrophes naturelles.  



 
On place également dans ville des tsuji-andon, qui sont des petites sculptures de bois semblables à des boîtes ornées de divers poèmes, observations, dessins ou messages humoristiques. Le principe date de l’ère Edo, et est repris à l’occasion du Katsuyama Sagicho Matsuri.

 


De plus, des tsukuri-mono sont disposés dans toute la ville. Ce sont des pièces artistiques crées juste pour cet évènement, et le processus de fabrication caractéristique est jalousement gardé ! Il ne se transmet qu’entre les habitants de la ville. Ces sculptures sont fabriquées à partir d’objets du quotidien comme des ustensiles de cuisine. Ils représentent souvent les douze animaux du zodiaque. 



A la fin des deux jours que dure le festival, on procède le soir venu à un dondo-yaki :
Le dondo yaki est un rituel souvent pratiqué en début d’année, durant lequel on met le feu a des objets symboliques dans le but d’attirer la bonne fortune. Dans le cas présent, on y prie non seulement pour de bonnes récoltes, mais également pour que le feu s’éteigne sans encombre : les flammes montent en effet très haut ! La lumière du feu qui s’étend sur le paysage enneigé est de toute beauté.

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